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Un véritable travail d’enfant…

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Jules Ropars

12 juin 2022 • 3 mins de lecture


S’il est une journée mondiale que l’on aimerait voir disparaître, c’est bien celle-ci. Nous sommes en 2022 et malgré le fait que tout le monde s’accorde à dire qu’un enfant a plus sa place à l’école qu’à l’usine, plus de 160 millions d’entre eux y travaillaient en 2021. Cela correspond à environ 16% du nombre total d’enfants dans le monde. Pire encore, un rapport publié par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) dévoile que parmi eux, la moitié sont âgés de 5 à 11 ans seulement. Il y a 5 ans et pour la première fois en 20 ans l’UNICEF constatait une très forte augmentation du nombre d’enfants au travail. Depuis, les chiffres n’ont jamais reculé : 8,4 millions d’enfants supplémentaires sont soumis au travail. D’après ce même rapport, ce phénomène pourrait s’amplifier jusqu’à atteindre 9 millions de jeunes travailleurs supplémentaires d’ici la fin de l’année, la crise sanitaire du covid-19 ayant eu un impact considérable. Et si rien ne change, il se pourrait même que 46 millions de nouveaux enfants soient exploités d’ici à la fin de l’année. L’heure est donc à l’action et non plus aux négociations.

Des actions fragiles

Afin d’endiguer cette terrifiante tendance, deux conventions ont été rédigées et proposées par l’OIT aux Nations Unies. Toutefois, même si certains pays les ont ratifiées, certains n’en ont signé qu’une seule (comme les États-Unis, l’Arabie Saoudite ou la Tchéquie), et parfois aucune (Inde, Somalie, Australie…). Ces deux conventions, qui portent les numéros 138 et 182, ont été mises en place afin d’agir sur deux points précis concernant le travail des enfants.

La convention n°138 est un levier qui permet de définir l’âge légal minimum à partir duquel un enfant peut travailler. Adoptée en 1973, elle imposera trois ans plus tard aux pays signataires de ne compter aucun travailleur de moins de 15 ans, excepté dans certains cas où le travail est considéré comme « simple ».

Quant à la convention n°182, elle a permis en 1999 de définir précisément les pires formes de travail contre lesquelles il faut se battre. Il y en a cinq qui vont de l’esclavage aux travaux pouvant nuire à la santé de l’enfant en passant par la prostitution ou encore l’utilisation des petits garçons et petites filles pour le trafic de drogue.

L’UNICEF : un acteur influent

Fort heureusement, plusieurs acteurs agissent concrètement pour améliorer, voire sauver la vie de ces jeunes victimes. Parmi eux, on retrouve l’association UNICEF. Ayant pour objectif premier de préserver la vie des enfants à travers le monde, cette association propose plusieurs mesures pour lutter contre ce fléau d’esclavagisme infantile. À l’approche des élections législatives les 12 et 19 juin prochains, elle a même lancé le hashtag #LePartiDesEnfants sur Twitter. Une manière de diffuser 13 mesures à prendre pour protéger les plus jeunes allant de la protection des mineurs non accompagnés à un meilleur suivi des enfants déscolarisés.

Si vous souhaitez soutenir la cause défendue par l’UNICEF et que le sort de ces enfants en danger vous touche, sachez que des bénévoles sont toujours recherchés pour mener des actions ponctuelles ou remplir des missions régulières. Découvrez dès maintenant les missions de bénévolat proposées par l’UNICEF.

Espérons donc que cette journée mondiale disparaisse le plus rapidement possible, pour le bien de ces enfants victimes comme de nos sociétés.

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